En deuxième année : la spécialisation et les projets personnels


La spécialité Presse écrite-web


Le souci de la valeur ajoutée apportée au lecteur structure la filière Presse écrite-web. Bien écrire, pour un journaliste, c’est écrire « serré » : efficace, bien construit, droit au but. Même si chaque support a sa propre ligne éditoriale, et que des écritures plus « libres » existent aussi, le journaliste ne peut s’affranchir des exigences de rigueur et de clarté. La presse écrite est par ailleurs au centre des évolutions techniques et éditoriales apportées par le développement du web. Le journaliste de presse écrite doit donc aujourd’hui maîtriser les techniques et les codes d’une écriture web enrichie, et ce sur une multiplicité de supports.

Les cours de presse écrite dispensés pendant la première année de formation à l’EJdG permettent aux étudiants de se former à l’ensemble des supports de presse écrite : quotidiens, magazines et agence avec des intervenants de l’AFP. L’un des tout premiers modules de l’année porte sur l’angle, notion omniprésente dans les médias sur tous les supports, mais plus facile à appréhender, dans un premier temps, à l’écrit. Ce cours (donné par une intervenante spécialisée dans ce choix délicat d’un “prisme” par lequel traiter l’info de façon dynamique) est construit pour leur servir tout au long de leur vie professionnelle. Il constitue l’un des socles de la formation. Ses enseignements et méthodes sont mis en pratique dans tous les autres modules et il fait l’objet d’une intensive dédiée au deuxième semestre, afin d’approfondir encore la question grâce à des sujets de terrain.

Guidés par deux professionnels venus du partenaire de presse quotidienne régionale de l’école, le Dauphiné Libéré, ils réalisent entièrement (rédaction, photo, mise en page) un quotidien et un hebdomadaire. Tant pour la rédaction que, le cas échéant, pour la photo et la maquette, ils en connaissent les exigences, les techniques et les formats (brèves, reportages, portraits, interviews, etc.), et sont capables d’aborder tous les types de sujets. En parallèle, les étudiants acquièrent une solide formation théorique et pratique grâce à des enseignements transversaux sur le journalisme web (voir plus bas).

En deuxième année, les étudiants de la spécialité Presse écrite-web s’engagent dans plusieurs ateliers professionnels avec un souci permanent de valoriser la production.

Certains de ces ateliers prennent la forme d’intensives, dédiées à des formats et supports relevant tantôt de l’écrit tantôt du web : production de magazines d’une soixantaine de pages diffusés lors d’événements (Rencontres des lanceurs d’alerte, Assises du journalisme, etc.), sessions de critique culturelle, projets de datajournalisme, MoJo (mobile journalism), portraits vidéos web, etc.

Mais la valeur ajoutée de l’information est aussi de contribuer à donner du sens à l’actualité, ce qui nécessite des temporalités plus longues. Dans un contexte de déluge d’informations permanent, les journalistes doivent assurer un décryptage, une mise à distance. La qualité du traitement de l’info devient un facteur différenciant stratégique. La spécialité Presse écrite-web donne ainsi une place importante aux supports mettant en valeur le temps long, aux articles de fond et aux enquêtes. Les productions s’échelonnent sur plusieurs semaines, et peuvent être diffusées sur plusieurs supports papier ou numériques (éventuellement en bi-médias), en cherchant à explorer les nouvelles narrations journalistiques.

La spécialité Radio


En première année, les étudiants découvrent les fondamentaux de la radio avec des ateliers d’écriture spécifiques et un travail sur le ton. Dans un ordre logique d’apprentissage, ils sont ensuite formés à la prise de son et au montage (avec le logiciel Radio-Assist de Netia, une référence en la matière). Enfin ils apprennent le reportage, un exercice dans lequel ils vont pouvoir appliquer toutes les notions intégrées au préalable. En fin d’année, les étudiants approfondissent la présentation de flashes et de journaux.

En deuxième année, les étudiants qui ont choisi de se spécialiser en radio bénéficient d’ateliers intensifs d’une semaine une fois par mois. Pendant ces temps forts, accompagnés de professionnels, ils fonctionnent en rédaction, alternant le reportage et la présentation. Les étudiants sont donc suivis individuellement par les enseignants, ce qui est un avantage majeur. Cette formation en radio est complétée en deuxième année d’une approche multimédia spécifique pour les besoins de la radio. Elle s’ajoute aux nombreux enseignements proposés par l’école sur le web.

La clé de la réussite en radio à l’EJdG, c’est évidemment la pratique. Sous la houlette d’un journaliste professionnel, les étudiants conçoivent et présentent chaque semaine, en direct, l’émission d’actualité Microcité sur Radio Campus Grenoble. Ils bénéficient également de nombreux stages tout au long de leur cursus.

Nos étudiants ont enfin la possibilité de concourir aux nombreux prix et bourses organisés chaque année par les grandes radios françaises. Le Tremplin Radio France, la Bourse Lauga-Delmas Europe 1, la Bourse Jean-Baptiste Dumas RTL, la Bourse Marc Van Moere RMC Sport, le concours Les Talents de l’Info RMC, la Bourse René Payot des radios francophones publiques, et le Prix Charles Lescaut RFI.

La spécialité Télévision


Évolution des outils, des techniques et des pratiques journalistiques… l’audiovisuel s’invite aujourd’hui dans de nombreux supports d’information. La filière TV de l’EJDG intègre ces besoins et forme, au cours de la première année de master, l’ensemble des étudiant.e.s aux outils de production et post-production audiovisuelle. Des enseignements techniques sur les notions physiques fondamentales en son, photo et vidéo et des sessions pratiques leur permettent d’appréhender la grande diversité des équipements utilisés par les médias. Quelle que soit la spécialisation de deuxième année envisagée, les étudiant.e.s sont donc formés aux différents outils ainsi qu’aux bases de l’écriture audiovisuelle. Ils développent les compétences techniques et éditoriales nécessaires à la production de contenus audiovisuels de qualité professionnelle, à destination de tous les supports d’information.

Les enseignements TV spécifiques sont structurés sous forme de semaines intensives. Travail des angles, mises en images et sons, technique de l’interview, rédaction de commentaires et montage ; les étudiants acquièrent les fondamentaux du journalisme télévisé, encadrés par des professionnels des médias régionaux et nationaux. Le projet magazine, articulé sur le deuxième semestre, offre aux étudiants la possibilité de réaliser un sujet mag’ de 5 à 6 minutes. Confrontés aux contraintes spécifiques de ce mode de narration, ils développent leurs capacités à planifier et gérer les étapes nécessaires à ce type de production.

La spécialisation TV du Master 2 accueille huit étudiant.e.s maximum. Elle se structure autour de deux axes : réalisation régulière de journaux télévisés et sujets longs formats. De nombreux professionnels couvrant l’ensemble des savoir-faire nécessaires au journalisme télévisé (rédacteurs.trices, journalistes reporters d’images, monteurs.teuses, réalisateurs.trices, comédien spécialiste voix-off et doublage) accompagnent ces projets et assurent un suivi personnalisé des étudiant.e.s.

Lors des semaines intensives, ils et elles fonctionnent en rédaction et travaillent ensemble à la conception et la production de journaux télévisés. S’exerçant à tous les postes (rédaction, présentation, cadrage, prise de son, montage) tout au long du premier semestre, ils et elles renforcent leurs savoir-faire et affinent leurs identités, leurs styles journalistiques. S’ils ou elles le souhaitent, les étudiant.e.s peuvent se spécialiser aux postes de rédacteur.trice ou journaliste reporter d’images, à partir du mois de janvier.

Au cours du premier semestre de Master 2, les étudiant.e.s travaillent à deux ou trois sur un projet long format, et réalisent un documentaire ou un reportage de 12 minutes. Une attention particulière est portée à la méthodologie, au travail de recherche et d’écriture. Ils et elles ont ainsi l’opportunité de s’approprier un sujet en profondeur, de réfléchir aux choix de réalisation et de les mettre en œuvre grâce à l’ensemble des compétences acquises au cours de leurs deux années de formation.

Tout au long de l’année, les enseignements web sont structurés pour répondre aux spécificités des médias télévisés. Les étudiant.e.s développent ainsi des compétences en journalisme mobile, Mojo, et dans le travail d’animation adapté à l’information.

Au cours du deuxième semestre du Master 2, chaque étudiant.e bénéficie d’un accompagnement individuel pour participer aux concours des médias nationaux (France Télévisions, TF1-LCI, Canal +, BFM TV, M6, l’Equipe etc…) ou développer un projet personnel.

Grâce aux liens entretenus avec des médias TV et web, les étudiants peuvent effectuer des stages en France ou à l’étranger (France Télévisions, BFM TV, AFP-TV, Agence presse M6, télévisions régionales, agence de presse à l’étranger, sociétés de production de documentaires ou magazines…) tout au long de leur formation.

Les enseignements Web


L’EJdG est une des premières écoles de journalisme en France à avoir investi dans l’enseignement des pratiques du journalisme sur le Web. Ce projet prenait naissance dans des interrogations qui restent d’actualité aujourd’hui : comment informer sur les réseaux socio-numériques ? Quelle est la spécificité du travail journalistique par rapport aux contributions citoyennes ? Comment raconter une histoire sur les supports dématérialisés ?

Ces nouvelles pratiques du métier de journaliste se diffusent aujourd’hui dans tous les médias. C’est la raison pour laquelle l’enseignement du journalisme sur le web, indépendamment de la spécialité Presse écrite – web, est tourné vers l’apprentissage de connaissances et de savoir-faire transversaux qui permettent à nos étudiants de naviguer entre les multiples supports d’information en fonction des temporalités de l’information. Ces enseignements transversaux font bien entendu l’objet d’une adaptation aux contraintes et potentialités techniques et éditoriales propres à chacune des trois spécialités de M2.

Les deux ans d’enseignements des pratiques et des connaissances du journalisme sur le web permettent de comprendre l’écosystème et les métiers du web. Le métier de journaliste évolue en effet avec les supports de l’information. Le journaliste est aujourd’hui en contact avec des corps de métiers dont il ne maîtrise pas toujours le rôle ou l’utilité et qu’il lui faut mieux comprendre. Ils permettent aussi de se familiariser avec les techniques du web. Comme en radio et en télé, l’acquisition d’un savoir technique est nécessaire pour qu’un journaliste puisse envisager de travailler sur le web. Il doit pour cela maîtriser les outils, les techniques et les codes, lesquels évoluent de manière très rapide.

Une fois l’écosystème appréhendé et les techniques acquises, les étudiants, toutes filières confondues, apprennent à travailler dans un environnement professionnel : l’information sur le web (rédaction d’articles enrichis ou multimédia, datajournalisme et datavisualisation, Mobile Journalism -MoJo- et formats natifs des réseaux socio-numériques) ; le direct et les formats interactifs (veille et desk, suivi d’une information en temps réel et lives participatifs, sujets incarnés en itinérance) ; les formats longs et les nouvelles narrations du réel (webdocumentaires, projets multimédias, podcast et séries journalistiques).